Début lunaire en 2019 ! Le rover chinois Chang'e 4 s'est bien posé sur la face cachée de la Lune

Début lunaire en 2019 ! Le rover chinois Chang'e 4 s'est bien posé sur la face cachée de la Lune

La Chine vient de réussir le premier alunissage sur la face cachée de la Lune. Tôt le matin du 3 janvier, le rover de la mission Chang'e 4 s'est posé dans le cratère Von Kármán. Un exploit technique qui ouvre un nouveau chapitre de l'exploration de la Lune.

Cinq ans après le rover Yutu de la mission Chang'e 3, posé sur la face visible de la Lune en décembre 2013, la Chine a de nouveau réussi à poser un rover. Mais cette fois-ci la mission s'est posée sur la face cachée de la Lune. Un exploit inédit dans l'histoire de l'exploration de notre satellite, car ni les États-Unis ni la Russie et encore moins l'Europe ont exploré depuis le sol cette partie méconnue de la Lune.

Certes, des sondes en orbite autour de la Lune l'ont survolée, ce qui a permis de tracer de nombreuses cartes, mais la Chine est le premier pays à réussir un alunissage sur la face cachée.

Le rover de la mission Chang'e 4, qui avait quitté la Terre le 8 décembre, s'est posé sans encombre à 10 h 26, heure de Pékin, a indiqué l'Administration spatiale nationale chinoise. Il a atterri dans le cratère Von Kármán. Large de 186 kilomètres, ce cratère est situé dans le bassin Aitken, un ancien cratère d'impact d'une largeur de 2.500 kilomètres et d'une profondeur de 12 kilomètres.

Un nouveau chapitre de l'exploration lunaire s’ouvre

Le rover ne s'est pas posé sur un terrain complètement inconnu. Afin de préparer au mieux l'atterrissage et le travail scientifique de Chang'e 4, une analyse géologique détaillée en 3D de la nature et de l'histoire du cratère Von Kármán avait été réalisée avant le départ de la mission. 

Comme Chang'e 3, le rover Chang'e 4 utilisera une caméra panoramique et un radar pour sonder le sous-sol. Il embarque en plus un spectromètre imageur dans le visible et le proche infrarouge ainsi qu'un instrument suédois qui étudiera l'impact des vents solaires sur la surface lunaire pendant trois mois au moins. Ainsi plusieurs des instruments embarqués à bord du rover sont le résultat de la collaboration de la Chine avec des chercheurs allemands, suédois, et hollandais. 

Une petite expérience dans le domaine biologique, conçue par 28 universités chinoises, fera également partie de la mission. Elle consiste à faire pousser des graines d'Arabidopsis et de pommes de terre et voir si elles émettent de l'oxygène par photosynthèse. Elle vérifiera aussi si des vers à soie sont capables d'y produire du dioxyde de carbone.

Enfin, comme on peut le voir, le rover a aussi envoyé ses premières images qui sont historiques. Des clichés inédits donc car les premiers pris depuis la surface de la face cachée de la Lune. Comme le rover ne peut pas communiquer en direct avec la Terre, ces données ont transité par le satellite Queqiao.

Ce satellite relais chinois, lancé en mai 2018, se trouve en orbite autour du deuxième point de Lagrange (L2) du système Terre-Lune. Depuis cette position située à environ 500.000 kilomètres de la Terre et 65.000 kilomètres de la Lune, il peut « voir » la Terre et la face cachée de la Lune en même temps.

Source : futura-sciences.com

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