La sonde Rosetta retrouve le petit robot Philae sur la comète Tchouri !

La sonde Rosetta retrouve le petit robot Philae sur la comète Tchouri !

Après une quête de plusieurs mois, Philae, le plus célèbre des robots spatiaux a été localisé à la surface de la comète Tchouri. Il a été repéré couché sur une image prise par Rosetta à seulement 2,7 km du noyau cométaire. 

L’Agence spatiale européenne (Esa) a publié ce lundi 5 septembre une image du petit robot Philae à la surface de la comète Tchouri. Elle a été prise par la caméra Osiris de la sonde Rosetta à seulement 2,7 km d’altitude, le 2 septembre dernier (moins d’un mois avant son atterrissage final). On y distingue l’engin bloqué au fond d’une cavité.

Le Cnes a commencé à travailler à la reconstitution de la position et de l’orientation réelles de Philae sur la comète dès son atterrissage mouvementé, le 12 novembre 2014. Une tâche d’autant plus difficile que le robot, après une descente nominale vers le site choisi, a parcouru, en rebondissant deux fois, plus d’un kilomètre avant de s’arrêter.

Les calculs effectués par les équipes scientifiques des instruments Consert et Romap, à partir des mesures de leur instrument embarqué sur le robot, et ceux fournis par les ingénieurs du Centre d’études spatiales, qui ont étudié la compatibilité des positions envisagées avec les conditions d’éclairement et de visibilité lors des trois jours de fonctionnement de Philae sur le noyau cométaire, ont permis de déterminer très rapidement une zone et une orientation très probables.

C’est à l’intérieur de celle-ci, il y a plus d’un an, que l’équipe du Laboratoire d’astrophysique de Marseille a repéré à la surface de la comète une tache lumineuse présente seulement sur les images Osiris prises après l’atterrissage. Une simulation des images fournies par la caméra Civa, embarquée sur Philae, et par des outils graphiques du Cnes, a fini de confirmer avec précision cette orientation et cette position. Il ne restait plus alors qu’à avoir une image détaillée de Philae prise par Rosetta.

Les causes des communications difficiles pourront être analysées

La campagne de recherche de Philae, organisée par l’Esa, a débuté en mars 2016, avec des prises de vues programmées jusqu’en septembre 2016. Dès le mois de mai, le groupe de travail mis en place au Cnes a identifié, toujours au même endroit, la présence troublante d’un petit objet de forme géométrique, mais l’altitude de Rosetta était encore trop grande pour une conclusion définitive, même si les prédictions étaient à chaque fois confortées. 

Il a fallu attendre de recevoir l’image du 2 septembre à 21 h 59 comme preuve irréfutable. Voilà qui réjouit vivement les équipes scientifiques de Philae, qui pourront désormais affiner leurs analyses. Et le Cnes qui a mené à bien les activités de support relatives à cette recherche. Par l’analyse de l’environnement de Philae, l’image à très haute résolution permettra également de mieux comprendre les causes des communications difficiles qui ont eu lieu au printemps 2015 et qui n’ont pas permis de faire fonctionner l’atterrisseur comme souhaité.

Pour Jean-Yves Le Gall, Président du Cnes : « La mission Rosetta a une nouvelle fois des allures d’épopée : qui aurait pu prévoir que Philae, le robot préféré des Européens, ferait une nouvelle fois parler de lui, même une fois ses moyens de communication coupés. C’est pour le Cnes et les scientifiques français une véritable fierté, puisque c’est l’endroit exact que nos scientifiques et ingénieurs avaient prédit, et où le Lam avait repéré une tache lumineuse. À moins d’un mois du baiser final à la comète, c’est un énième rebondissement pour la mission spatiale de tous les records ! »

Source : futura-sciences.com

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