Les conséquences de l'acidification des océans sur les requins pourraient-elles leur être fatale ?

Les conséquences de l'acidification des océans sur les requins pourraient-elles leur être fatale ?

Les poissons cartilagineux comptent parmi les animaux les plus menacés de la planète et l'acidification des océans ne devrait rien arranger.

Certaines espèces sont pourtant capables de s'adapter à ce phénomène.

Trop souvent craints et massacrés au rythme effarant de plus de 100.000 animaux chaque heure, les requins représentent près du quart de tous les vertébrés marins menacés. Hormis la pêche à outrance, un nouveau danger lié à l’acidification de leur milieu se profile à l’horizon.

Agissant comme de gigantesques pompes à carbone, les océans absorbent 30% de tout le surplus de CO2 rejeté dans l’atmosphère par les activités humaines. Le déséquilibre engendré devrait amener le pH à augmenter de 150% par rapport à la période préindustrielle d'ici moins d'un siècle.

C’est dans ces conditions que des chercheurs australiens ont testé l’influence de l’acidification sur le développement du requin-chabot épaulette. L’espèce est déjà connue pour sa grande résistance aux variations de pH chez l’adulte.

En observant les mouvements de la queue, des branchies dans l’œuf ainsi que le taux de survie des bébés requins, les scientifiques ont pu déterminer que la concentration de CO2 n’influait pas sur la croissance de l’embryon.

Selon l’équipe, les branchies du requin jouent un rôle prépondérant dans la correction des variations d’acidité. "Si c’est bien le cas, les embryons seraient le plus vulnérable tant que les branchies ne sont pas pleinement développées", concluent les scientifiques.

La découverte permet d’espérer que d’autres espèces de requins bénéficient de la même adaptabilité que le requin-chabot, ce qui leur laisserait alors une chance de résister au changement climatique.

Toutefois, des études antérieures se montrent moins enthousiastes, pointant notamment du doigt l’influence néfaste de l’acidification du milieu sur l’odorat et les comportements de chasse.

Source : sciencesetavenir.fr

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